
Néolithique Anthropocène. Dialogue autour des 12 000 mille dernières années donne à lire et à voir des réflexions engagées autour de l’empreinte humaine sur la planète : les empreintes transformatrices au Néolithique, révélatrices de l’interrelation de l’humanité avec le reste du vivant, les empreintes prédatrices sur les ressources et les corps de la culture de plantation dès le début du XVIème siècle, les empreintes toxiques visibles après la seconde Guerre Mondiale constitutives de la « grande accélération ».
Questionner l’origine de cette crise de l’habitabilité de la Terre et entrevoir sa complexité, c’est aussi ouvrir les possibles pour l’avenir. S’arrêter sur ces douze mille dernières années permet d’appréhender tout à la fois la richesse et l’ampleur des transformations effectuées par notre espèce, et tout autant de relativiser au regard de la petitesse temporelle de notre existence : si la vie de la Terre se résume à 24h, Homo Sapiens arrive à 23h14 !
Cet ouvrage fait cohabiter plusieurs régimes d’expressions: les entretiens de Thibaut Sardier (journaliste à Libération) avec Jean-Paul Demoule (archéologue et préhistorien) et Michel Lussault (géographe), de Bérénice Gagne (responsable de la veille Anthropocène de l’École urbaine de Lyon) avec Christine Chivallon (géographe et anthropologue); les textes de Muriel Gandelin (archéologue, chargée de recherche et responsable d’opérations Inrap); les cartes d’Axelle Grégoire (architecte); les photographies de François Deladerrière (dix objets néolithiques et dix objets anthropocènes); l’exposition La Terre en héritage, du Néolithique à nous du musée des Confluences explicitée par Christian Sermet (responsable du service des expositions du musée des Confluences). Tous et toutes participent à une mise en récits de notre histoire en mouvement et en rebondissements.
+ L’exposition « La Terre en héritage du Néolithique à nous » au Musée des Confluences (Lyon) est visible jusqu’au 30 janvier 2022.
Cet ouvrage fait parti de la collection « À partir de l’Anthropocène », dirigée par Michel Lussault et Valérie Disdier. Édité par Valérie Disdier et Lou Hermann (de l’École Urbaine de Lyon) + les Éditions 205
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Collection « À partir de l’Anthropocène »
Parce que toute collection propose un point de vue particulier sur les faits et leur compréhension, nous publions ici des livres qui regardent le Monde contemporain du point de vue de notre entrée dans l’Anthropocène. Nous concevons celui-ci comme un moment historique, qui s’ouvre après 1945 avec l’enclenchement de la phase de l’urbanisation généralisée de la planète, lors duquel il devient incontestable que les activités humaines (i.e. urbaines) ont des impacts de plus en plus forts sur les systèmes biophysiques. À un point tel que l’habitabilité de la Terre pour les humains (et les non humains) est mise en question. Il est alors indispensable de revisiter la pensée et les phénomènes sociaux à partir de la reconnaissance de cette crise de l’habitabilité d’une ampleur inédite et de proposer des pistes de réflexion et d’action pour que nous inventions collectivement de nouvelles manières de co-habiter.
Dans cette collection, les ouvrages sont de nombreux genres, de formes et formats variés : fiction, essais, dialogues, conclusions de recherches, bandes dessinées, photographies, etc., car nous souhaitons mettre en valeur le pluralisme des idées et la variété des manières de penser et d’exprimer cette pensée. Ils prendront tous en charge cette volonté d’en découdre avec la complexité du Monde urbain anthropocène.
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DANS LA PRESSE
« Anthropocène : une histoire de l’empreinte humaine sur la planète » dans La Terre au Carré par Mathieu Vidar
mercredi 22 septembre 2021
